Québec Scope : référence culturelle

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Retrouvez dans l’édition de septembre la programmation complète du FCVQ.

Oeuvrant autrefois exclusivement dans le domaine touristique de la ville, Québec Scope Magazine agit maintenant depuis 2005 comme la référence pour les escapades urbaines dans la Vieille Capitale. Que ce soit pour votre magasinage, pour vos sorties restos ou encore pour découvrir le nouvel artiste de l’heure, le Scope est votre calendrier mensuel! Se joignant pour une première année au Festival de cinéma de la Ville de Québec (FCVQ), Maude Laverdière, rédactrice en chef, ainsi que Léa Messier, coordonnatrice des ventes, ont accepté de nous rencontrer afin de discuter de leur terrain de jeux : Québec!

Festival de cinéma de la Ville de Québec : Pour vous, qu’est-ce qui vous séduit le plus de Québec?

Léa Messier : J’ai toujours eu une romance avec Québec. Il y a tellement de choses qui s’y passent, tellement de choses à faire, à voir… C’est une ville qui est toujours à redécouvrir! Je ne me tannerai jamais de la beauté de son histoire. Je suis attachée au côté historique de Québec, avec le Petit Champlain qui semble sortir tout droit d’un film d’Harry Potter! On a également d’excellents restaurants.

Maude Laverdière : Ce que j’aime, c’est que c’est petit et c’est facile! C’est pas stressant! Tu vas prendre l’autobus, ce sera pas compliqué : on peut passer à travers la ville au complet et tout voir. Toutes les activités sont accessibles et j’aime en profiter! Même dans les quartiers, comme Limoilou, c’est l’fun y’a pleins de petits festivals et de choses à découvrir.

LM : On a aussi une ville de qualité. Les événements sont bien faits, c’est professionnel. Ici, les gens font bien ça, ils font leur métier comme si c’était de l’art. C’est pourquoi j’aime sortir à Québec : la passion des gens et la classe de la ville, c’est incomparable!

FCVQ : Qu’est-ce qui fait que Québec a du potentiel pour une publication telle que le Scope Magazine?

ML : C’est plus petit [le marché de Québec] alors on peut toucher tout le monde. Ça ne donne pas un gros bottin, on peut facilement le trainer dans une sacoche, contrairement à Montréal, par exemple, où là c’est gros. Mais, ça bouge quand même à Québec, c’est pas pour rien qu’on a deux magazines par mois l’été : il y a beaucoup à couvrir! C’est plus petit, mais c’est un beau marché en expansion. Il y a toujours des nouveaux festivals qui se créent. Tu te dis : ah ouais, on a ça ici à Québec? Eh oui, c’est assez grand, y’a de la place!

LM : Québec a la grosseur parfaite pour ce qu’on fait et ça nous attache à la ville. Tout est près de nous. Les citoyens, les lecteurs se voient dans le Scope [grâce à la section photo], voient d’autres gens à un party… Ça crée aussi un sentiment d’appartenance au magazine parce que même si tu ne sors pas tant que ça, tu vas y reconnaître quelqu’un!

ML : En plus, c’est gratuit [le magazine]! Alors, les gens le gardent tout le mois durant. Ils

Léa Mercier, coordonnatrice aux ventes, et Maude Laverdière, rédactrice en chef, seront de la soirée Québec Scope ce soir dès 19h pour vous présenter le film Don Jon.

Léa Mercier, coordonnatrice aux ventes, et Maude Laverdière, rédactrice en chef, seront de la soirée Québec Scope ce soir dès 19h pour vous présenter le film Don Jon.

l’apportent à la maison et regardent le calendrier pour voir ce qu’il y a à faire ce soir. On a également plusieurs plates-formes, dont les capsules vidéo sur le web. C’est un avantage pour nos clients parce que c’est une façon différente de faire de la publicité tout en faisant découvrir son commerce. C’est très différent du format papier, alors ça offre une expérience  supplémentaire pour nos lecteurs.

FCVQ : Comment voyez-vous le futur pour le FCVQ?

LM : Il y a vraiment place à ce que ce soit très gros, le festival de films. On peut accommoder des gigas stars, ici. Les gens à Québec sont prêts et aiment ça sortir. C’est pour ça qu’il y en a tant de festivals!

ML : On connaît les événements de Toronto, ceux de Montréal. Le FCVQ se passe à Québec, dans la capitale. Les grands événements n’ont pas à juste se passer à Montréal. Je me dis : on a le droit d’avoir des événements comme celui-ci à Québec. On a toutes les installations pour accueillir les vedettes et les producteurs! Cette année, ça prend de l’ampleur, on en entend beaucoup parler. La programmation est super intéressante. La Ville de Québec a le droit d’avoir un grand festival comme ça. Surtout à l’automne, c’est un bon moment. En plus, greffer Vitesse Lumière avec eux, c’est vraiment intéressant.

C’est pour ça qu’on a décidé d’encourager le FCVQ : on veut que les festivals du genre soient là pour rester. Quand on s’associe avec des gens, c’est parce qu’on croit qu’ils ont de l’avenir.

Entrevue avec Peter Landesman

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Photo: facebook.com/ParklandMovie

Le premier long métrage de Peter Landesman, Parkland, était présenté en primeur québécoise le 18 septembre au Festival de cinéma de la Ville de Québec au Palais Montcalm à 19h00. Entrevue avec le réalisateur.

 FCVQ : Plusieurs films ont déjà été réalisés par rapport à l’assassinat du Président John F. Kennedy. Pourquoi avez-vous décidé de revisiter ce moment historique?

Peter Landesman : C’est le cinquantième anniversaire de décès du Président John F. Kennedy. C’est une histoire que nous avons toujours vu avec une aura de mystère entourant le meurtre. On n’a jamais vu cette histoire racontée avec les événements suivant l’attentat.

FCVQ : Vouliez-vous relancer le débat sur les théories du complot?

PL : Absolument pas! Je ne suis pas intéressé à relancer les débats. Parkland ne s’intéresse pas aux conspirations. Il raconte l’histoire des personnes qui ont vécu ces événements. Le point de vue de ces personnes n’a jamais été raconté et je pense que leurs histoires sont tout aussi intéressantes. Avec ce film, il y avait moyen d’aller émotionnellement plus loin dans leurs histoires.

FCVQ : Puisque tous les personnages du film sont des personnes réelles, vous deviez rester fidèle à leurs vies. Comment avez-vous procédé afin de recréer ces personnes?

PL : Afin de rester fidèles à leurs personnalités, nous avons rencontré des familles et parfois directement certaines personnes. Nous avons écouté des histoires qu’ils n’avaient jamais racontées auparavant. Tout à l’écran devait refléter la vérité.

FCVQ : Quels défis cela pose-t-il de réaliser un film basé sur des événements historiques?

PL : Écrire un film sur un sujet aussi immense est un défi, car tout le monde pense tout connaître sur le sujet. Le défi était de garder ma ligne créatrice afin de raconter une histoire puissante vécue par des personnes vraies.

FCVQ : Dans les dernières scènes du film, nous voyons les enterrements du président et de Lee Harvey Oswald, son meurtrier. Était-ce important pour vous de faire un lien entre les deux enterrements?

PL : En fait, ils ont été enterrés au même moment, ce qui est une ironie que la plupart des gens ignorent. C’est une scène puissante, car on voit une personne enterrée devant la planète entière, alors que l’autre est enterrée devant personne.

FCVQ : Vous avez été journaliste d’enquête avant d’être cinéaste. À votre avis, est-ce que le film 8mm d’Abraham Zapruder captant les images de l’assassinat de JFK est en quelque sorte le précurseur du journalisme citoyen?

PL : Absolument! Si cet événement se produisait de nos jours, il y aurait une centaine de photos ou de vidéos captés à partir de téléphones intelligents. Nous avons vu des personnes filmer lors du Printemps arabe l’Histoire qui se déroulait devant leurs yeux. Oui, c’était le début de la télévision en direct et même le début des médias sociaux, mais nous ne le savions pas encore.

Avec son long métrage, Peter Landesman souhaite faire vivre aux spectateurs les événements du 22 novembre 1963. En marge de la promotion de Parkland, le réalisateur travaille sur trois projets qui l’intéressent particulièrement.

Bienvenue!

Pour sa 3e édition, le FCVQ tente l’aventure du blogue. Nous aurons 2 blogueurs: Luis Dussault, membre de Vitesse Lumière, et Marie-Claude Savoie, nouvelle responsable du Festival de Films Étudiant de Québec. Ils vous parleront tour à tour des films présentés au festival, des événements spéciaux et des rencontres avec nos invités.

Surtout, pensez à leur laisser un petit mot. On a hâte de vous lire!

Bon festival!